Allaitement maternel : questions fréquentes
Les enfants nourris au sein sont-ils plus épanouis?
Non. Ils ne sont pas non plus en meilleure santé que les bébés élevés au biberon. Certes, le lait maternel est le meilleur aliment que vous puissiez donner à votre petit. Si, en France, actuellement, plus d’une mère sur deux allaite son enfant au sein, c’est bien qu’elles sont convaincues qu’elles donnent le meilleur d’elles-mêmes. Et elles ont raison. Mais quand on décide d’allaiter son bébé, il doit y avoir plaisir réciproque, sinon c’est l’échec assuré. Vous n’en avez pas envie? Vous avez essayé et vous ne voulez pas prolonger l’expérience? Au diable les «il faut» et les «on m’a dit que…». Votre enfant s’épanouira tout aussi bien au biberon pourvu qu’il ait une mère heureuse!
Pouvez-vous prendre des antibiotiques si vous allaitez?
La prise de médicaments pendant l’allaitement doit être contrôlée car les substances absorbées par la mère passent dans le lait à des concentrations variables. Ne décidez pas de vous soigner toute seule avec ce qui traîne dans la pharmacie familiale! Rappelez toujours à votre médecin que vous allaitez. S’il juge les antibiotiques indispensables, sachez qu’il existe des traitements qui ont fait la preuve de leur innocuité pendant l’allaitement (ceux de la famille de la pénicilline, de la céphalosporine… ). Vous pourrez ainsi continuer à donner le sein à votre enfant.
Devez-vous arrêter l’allaitement si vous avez de la fièvre?
Tout dépend de son origine. C’est dire l’importance d’une consultation médicale rapide. Si la fièvre annonce une infection pouvent se transmettre au bébé (abcès au sein par exemple), l’allaitement est interrompu. Sinon, il est poursuivi. Mais le médecin est seul juge.
Pouvez-vous allaiter si vous avez des petits seins?
Le volume initial des seins importe peu. C’est la glande mammaire qui compte, pas l’épaisseur du tissu adipeux. Même avec un 80 B, on peut nourrir un bébé très longtemps et toutes les femmes peuvent allaiter, à condition de le vouloir et de le faire dans de bonnes conditions. Car la mise en route de la lactation obéit à des mécanismes physiologiques… et psychiques. Le cerveau joue un grand rôle: c’est l’hypophyse, une glande située à la base du cerveau, qui commande la sécrétion de la prolactine et de l’ocytocine, les deux hormones de la lactation. Et de nombreux facteurs peuvent en perturber l’équilibre: la fatigue, l’émotion, l’anxiété, le stress, voire le refus inconscient d’allaiter…